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Seconde partie : L'ère des Sceaux

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Seconde partie : L'ère des Sceaux Empty Seconde partie : L'ère des Sceaux

Message  Ouroboros Mar 5 Mai - 17:38

Chapitre 1 : Les Sceaux

Des dizaines de milliers de vies furent fauchées lors du Grand Cataclysme, mais les lunaisons qui lui succédèrent furent tout aussi meurtrières. Les cendres et la fumée résultant de la chute du Destructeur s’élevèrent et se répandirent dans le ciel, masquant la lumière du soleil et l’empêchant d’éclairer et de réchauffer la terre. Le peuple de Northeim, le Royaume du Nord, était coutumier des hivers long et rigoureux, mais celui-ci dura presque deux années et causa autant de ravages sinon davantage que les Feux tombés des cieux. Le froid tuait les récoltes et les plantes les moins résistantes, et cette importante perturbation se répercuta le long de la chaine alimentaire jusqu’à provoquer d’importantes famines dans tout le Royaume. Ce fléau tua beaucoup de gens et favorisa les maladies qui décimèrent parfois des villages entiers avant que le manque de nourriture ne s’en charge. Et les pauvres bougres désespérés qui s’entretuaient pour survivre n’arrangeaient en rien la situation d’un royaume au bord de l’effondrement qui ne parvenait plus à maintenir l’ordre sur son propre territoire.

Profitant du chaos et du désespoir, le Croc du Nidhogg connu l’expansion la plus importante et fulgurante de son histoire. Il répandit et affermit son influence sur presque tout le royaume, se propageant comme un feu de forêt. L’Ordre de Sleipnil et ce qu’il restait des forces royales unirent leurs efforts pour empêcher ces bandits de gagner la capitale, si bien qu’ils ne pouvaient plus vraiment intervenir dans le reste du royaume.

De leur côté, les Sylvides se cloitrèrent soudain dans leur forêt et n’en ressortirent plus, cessant toute communication avec le Royaume qui les avait accueilli et qui était de toute manière trop occupé à essayer de ne pas s’effondrer pour s’en rendre compte. Ils ne furent pas épargnés par cette période de chaos, qui prit chez eux une forme différente. Le Grand Cataclysme avait fait son lot de victimes parmi eux en brûlant plusieurs parties de la forêt, mais il n’y eu que peu de pertes. Ils étaient moins vulnérables que les humains face au manque de nourriture et pratiquement immunisés contre la maladie, mais leur Lien les rendait très vulnérables au froid. Celui-ci tua plusieurs d’entre eux en tuant leur symbiote végétal encore trop jeune et fragile pour y résister.

Un peu partout dans le royaume, des bruits se mirent à courir. Des histoires abracadabrantes parlant de lumière solide, de phénomènes étranges, de magiciens. Et ce fut très vite bien plus que de simples bruits de comptoirs, cela devint, malgré les vains efforts des autorités pour le dissimuler, un phénomène majeur. Un peu partout dans le royaume, et même dans le monde entier, les gens découvrirent ce qu’on l’on nomma par la suite des Orbes-sceaux. Ces petites boules de lumière blanche solide tenaient dans la paume de main mais renfermaient du pouvoir. Certains de ces Orbes-sceaux avaient été découverts pratiquement à la vue de tous, au milieu de grands cratères, et d’autre étaient si bien dissimulés qu’on les aurait cru avoir toujours été là. Et quiconque s’emparait de l’un de ces orbes se voyait octroyer une capacité surnaturelle. Et si certains étaient presque insignifiants, d’autres recelaient une puissance si redoutable qu’elle en était terrifiante.

Deux de ces orbes étaient différents des autres, ils ne luisaient pas d’une douce lueur blanche comme la plupart des Orbes-sceaux mais étaient d’un noir profond, si profond qu’ils semblaient même avaler la lumière qui les touchait. Voir un de ces orbes si particuliers, c’était comme regarder un trou dans le tissu même de l’existence. Il s’avéra très vite évident que ces orbes noirs ne pouvaient pas être déplacés, malgré tous les efforts et toute l’ingéniosité de ceux qui s’y sont essayés. De plus, ils n’offraient aucun pouvoir à ceux qui s’aventuraient à les toucher. Ces orbes noirs demeurèrent un mystère plusieurs années encore avant qu’un simple hasard ne révèle au monde leur immense pouvoir. La découverte des Orbes-Sceaux aurait put déclencher beaucoup de luttes pour leur possession, voire de véritables guerres localisées. Il y eu bien quelques batailles, mais cela ne dure pas longtemps car un problème bien plus préoccupant allait vite les faire passer aux second plan.


Dernière édition par Ouroboros le Sam 4 Juil - 0:28, édité 1 fois
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Message  Ouroboros Mar 5 Mai - 17:57

Chapitre 2 : Le monde dévasté

Quelques semaines après le cataclysme, alors que le peuple de Northeim comptait encore les morts sous les décombres et que la famine ne se faisait pas encore sentir, arriva un nouvel évènement qui, s’il n’avait été étouffé par la tragédie frappant le monde, aurait provoqué autant d’émoi que l’apparition des Sylvides. Le premier témoin en fut un paysan vivant dans un petit village au pied des Monts de Verre. Il s’était éloigné du village et s’était enfoncé dans la forêt dans l’espoir d’y trouver certaines herbes et champignons. Au cours de cette excursion des plus banales, il avait croisé le chemin d’un puma, ou d’une panthère, pour ce qu’il en savait, un animal bien peu courant dans les forêts de Northeim, même si proches des Mont de Verre. L’animal s’était figé, le poil hérissé, et faisait monter de sa gorge un grondement d’avertissement à l’intention du pauvre homme tétanisé en montrant les crocs. Puis un homme apparut d’entre les arbres et s’approcha de l’animal en menaçant l’homme d’une lance. Le prédateur ne broncha pas lorsque ce nouveau venu, vêtu de peaux soigneusement tannées, posa une main sur son garrot. Cet homme se déplaçait d’une façon inhabituelle, d’un pas souple et silencieux, comme un prédateur en chasse. Il ouvrit alors la bouche et s’adressa au Northien, mais les syllabes qu’il prononçait n’avaient aucun sens pour le paysan terrorisé. L’inconnu répéta sa question, sans plus de succès. Le paysan pris la fuite, mais il n’alla pas loin car le félin bondit sur lui et le plaqua au sol, puis s’écarta sans lui faire de mal. Un autre homme vêtu de la même manière rejoignit le premier et chacun attrapa un bras du paysan pour le faire se relever. Ce dernier écarquilla les yeux de surprise lorsque plusieurs dizaines de personnes arrivèrent entre les arbres, des hommes, mais aussi des femmes et des enfants, chargés de sacs et accompagnés d’animaux en tous genres. Des réfugiés !

Ce fut le premier contact entre Northeim et le peuple des Territoires Inconnus, les Shaynen. Dans un premier temps, ceux-ci s’établirent dans les forêts au pied des montagnes, et se débrouillaient pour survivre, souvent en dérobant de la nourriture et du bétail aux villages environnants. Bien entendu, les forces royales intervinrent. Des escouades de Vikings en armure dépêchées dans la région gardaient les villages et d’autres parcouraient la forêt pour tenter de débusquer ces sauvages. Cela provoqua plusieurs échauffourées, de petite envergure mais provoquant des morts dans les deux camps. Le roi, et ses conseillers, finirent par se rendre compte que ce n’était pas la bonne méthode et envoyèrent un émissaire royal pour entrer en contact avec ce peuple si particulier. La rumeur à propos d’animaux à priori sauvages et redoutables accompagnant les Shaynen en permanence n’y était peut-être pas étrangère. Quoi qu’il en soit, l’émissaire approcha le peuple Shaynan au moyen de cadeaux et d’offrandes, les plus appréciés étant la nourriture. L’Ordre de Sleipnil avait demandé à être inclus dans cette démarche, ce qui était une ingérence honteuse dans les affaires du roi selon les conseillers, mais ils finirent par obtenir de pouvoir envoyer un homme en qualité d’observateur, à la condition que celui-ci assure également, à titre gracieux, la fonction de garde du corps de l’émissaire.

Très farouches, les Shaynen se laissèrent difficilement approcher, leur incapacité à communiquer dans la langue de Northeim d’aidant pas à se faire comprendre. Mais l’émissaire, diplomate accompli, sut s’armer d’une patience exemplaire et fini tout de même par entrer en contact avec deux Shaynen, apparemment les porte-parole de leur peuple. Les débuts furent difficiles et se concentrèrent surtout sur la communication, chacun apprenant quelque mots de l’autre peuple afin d’avoir des repères linguistiques, mais l’essentiel des dialogues se faisait plutôt à grands renforts de gesticulations diverses. Malgré leur mode de vie un peu sauvage, les Shaynen sont loin d’être stupides et s’avèrent même très perspicaces pour bien des choses. Ils savaient qu’ils ne pourraient pas continuer ainsi bien longtemps, à vivre sans y avoir été invités sur un territoire qui n’était pas le leur.

Bien que les conversations entre les deux peuples soient très longues, car se faire comprendre n’était pas une tâche aisée, l’émissaire de Northeim fini par réussir à demander aux Shaynen qui ils étaient et pourquoi il venaient à Northeim. Ceux-ci répondirent, et cela prit bien des heures, qu’ils vivaient dans les immenses jungles luxuriantes de l’autre côté des montagnes, mais qu’une gigantesque boule de feu avait tout détruit, rendant les lieux invivables. Beaucoup de Shaynen avaient périt lors de la déflagration, et beaucoup d’autres dans les incendies qui lui succédèrent. La traversée des montagnes avait également fait son lot de victimes. Les quelques dizaines de personnes présentes étaient les survivants d’une demi-douzaine de tribus comptant autrefois près de trois mille âmes.

Un rapport fut fait au roi, et celui-ci prit la décision d’accueillir sur son territoire ceux qui désireraient rester, comme il l’avait fait pour les Sylvides. Plusieurs de ses conseillers protestèrent, bien entendu, arguant que le royaume ne pouvait accueillir tous les réfugiés se présentant à leurs portes. D’autres saluèrent cette décision, persuadés que ce peuple, avec sa culture et ses coutumes si différentes ne pouvaient être que bénéfique à l’épanouissement du royaume. Tous étaient loin de se douter que les deux avis allaient s’avérer justes.
Les Shaynen étaient, aux yeux de beaucoup, un peuple fascinant, notamment pour leur capacité à communiquer mentalement avec leur compagnon animal. L’Ordre de Sleipnil s’intéressa tout particulièrement à ce peuple car le lien entre un Sleipnil et son destrier était plus que la simple relation habituelle entre cavalier et monture, sans toutefois pouvoir être comparable avec le lien fusionnel des Shaynen.

Au fils du temps, à force de trouver des Orbes-Sceaux et de les utiliser, on finit par en savoir d’avantage, par exemple que les Sylvides ne pouvaient utiliser que les moins puissants ou que l’on ne pouvait pas en posséder trop. Ce savoir se fit parfois aux dépends des expérimentateurs, ce fut le cas pour un Shaynen, un homme qui avait trouvé un Orbe parmi les plus puissants. Lorsqu’il avait posé la main sur l’objet de pouvoir, son familier s’était soudain agité, lui communiquant par leur lien mental son sentiment de panique, que cet objet lumineux était dangereux. Mais l’homme, et c’était une chose incroyable chez les Shaynen, n’avait pas écouté son compagnon et avait invoqué le pouvoir de l’Orbe. L’animal à son côté poussa un cri perçant et s’effondra, mort avant même de toucher le sol. Accablé par le chagrin, la culpabilité et le désespoir, le Shaynan  sombra dans la folie et déchaina le pouvoir dévastateur de l’Orbe dans une croisade meurtrière qui ne connaissait ni la pitié, ni la raison. Plusieurs villages furent dévastés avant que quelqu’un réussisse enfin à le stopper grâce à d’autres Orbes.

Les gens s’inquiétaient déjà depuis un moment du ciel continuellement obscur et du climat qui se rafraichissait constamment, et peu de temps passa avant que le manque de nourriture ne commence à se faire sentir. Vers la fin du cycle du Vent, alors que le froid aurait du se faire moins rude, l’hiver semblait au contraire gagner en intensité. La célébration du Jour du Renouveau fut ternie par cette inquiétude, et l’absence de tout signe annonciateur dudit renouveau. Un cycle plus tard, la neige recouvrait toujours les champs qui n’avaient toujours pas été semés et les réserves étaient presque vides. Les gens devenaient nerveux, lunatiques, et la tension était palpable dans la capitale dont les étals se vidaient de plus en plus.

Les semaines passant, le calendrier annonça le Cycle des Esprit, et avec lui le milieu de la Belle Saison, mais le monde semblait plutôt s’obstiner à s’enfoncer plus profondément dans les congères hivernales. La famine était officiellement déclarée à Northeim, les mendiant se multipliaient, et les brigands plus encore. Des hommes désespérés, dans l’impossibilité d’assurer leur subsistance, rejoignirent par centaines les rangs du Croc du Nidhogg tandis que la faim et le froid en tuaient des milliers d’autres. Puis la maladie se mêla de la partie. Des villages entiers furent décimés par des maux aussi foudroyants que sans merci.

Le royaume de Northeim ne fut pas le seul à être touché par ce désastre planétaire. L’empire du sud, dont l’agriculture avait plus d’importance qu’à Northeim, subit de plein fouet le contrecoup du désastre. Les réserves entreposées dans les immenses greniers pouvaient nourrir la population pendant quelques temps, mais cela ne dura pas, d’autant que les puissants, beaucoup plus préoccupés par leur propre estomac que par la survie de quelques paysans, rechignaient partager. Nombreux furent les soulèvements populaires et les guerres civiles lors de cette ère de ténèbres et l’Empire du Sud s’embrasa de la colère et du désespoir de son peuple. Poussés à l’extrême, beaucoup se livrèrent même au cannibalisme.

Alors que de petits groupes de Shaynen descendaient parfois du col de Loki, on vit bientôt arriver encore d’autres réfugiés à Northeim. Quelle ne fut pas la surprise des habitants de la côte lorsqu’ils furent forcés de constater que ce vol d’oiseaux inconnu venant du large était composé d’oiseaux à taille humaine ! Il s’agissait, comme on le découvrit plus tard, des Avemains, vivant autrefois dans un archipel de la Mer Infinie. L’hiver perpétuel avait fait descendre du pôle des montagnes de glace qui rendaient le territoire des Avemains aussi invivable et stérile que Shayna, voire plus encore. Fiers et peu diplomates, les Avemains arrivèrent un jour et s’établirent aux endroits qu’ils avaient choisi, sans se soucier que ces terres appartiennent déjà à quelqu’un. Ils ne s’installèrent bien entendu pas dans des endroits déjà habités et préféraient même s’éloigner autant que possible de présence humaine, mais la notion de royaume leur était totalement inconnue et ils considéraient comme libre tout territoire qui n’était pas précédemment occupé.

Préoccupé par la famine qui ravageait son royaume, le roi était inquiet de voir arriver sur son territoire de nouveau prédateurs et il envoya des Vikings pour les encourager à s’installer ailleurs. Ces troupes de redoutables guerriers se firent botter les fesses en découvrant à leurs dépends la capacité des Avemains à commander à l’air pour le transformer en violente bourrasque ou en lame invisible. Mais même sans cette faculté, les Avemains n’étaient pas inquiétés par les « Rampants ». Après deux tentatives infructueuses, le roi estima qu’il valait mieux apprendre à tolérer ces nouveaux voisins. Les tentatives d’approche qui s’en suivirent révélèrent que si les Avemains n’étaient pas fermés au dialogue, à l’échange et au commerce, ils n’aimaient pas beaucoup se mélanger aux autres peuples que leur, à l’exception de quelque excentriques qui quittaient fréquemment leur foyer de substitution pour explorer ces terres nouvelles.
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Message  Ouroboros Mar 5 Mai - 18:02

Chapitre 3 : La reconstruction

Si le Grand Cataclysme fit des dizaines de milliers de morts, les deux années d’hiver perpétuel qui suivirent comptèrent les défunts par millions. Le monde fut radicalement dépeuplé, perdant plus des deux tiers de ses habitants, les institutions s’effondrèrent, l’Empire du Sud n’était qu’un souvenir noyé sous le chaos et le royaume de Northeim agonisait.

Le royaume parvint tout de même à garder la tête à peu près hors de l’eau au cours de ces temps si sombre grâce à la pêche qui fut véritablement salutaire. Famine et maladie combinèrent leurs efforts pour faire tomber l’humanité, mais les solides nordiques tinrent bon deux longues années durant. Les gens ne sortaient de chez eux que lorsque c’était nécessaire, les festins et grandes réjouissances résonnaient dans la mémoire du peuple comme le souvenir d’un rêve et l’espoir de revoir un jour le soleil semblait leur glisser entre les doigts chaque jour un peu plus. Les dos se voutaient comme les corps s’amaigrissaient, les yeux se voilaient comme les proches et les voisins mourraient de faim ou de maladie.

Puis un jour, lorsque quelqu’un signala à la ronde, comme frappé d’une illumination particulièrement intense, qu’il y avait un morceau de bleu dans le ciel, les gens autour de lui refusèrent d’abord de le croire et ne levèrent même pas les yeux. Ce n’était pas le premier fou qu’ils auraient vu. Mais il insista et força l’un d’eux à lever la tête, il y avait effectivement une tache de ciel bleu au milieu des nuages sombres de cendre. Comme un jour nouveau dardant ses rayons par-dessus l’horizon encombré, l’espoir naquit de nouveau dans le Royaume : l’hiver interminable était en train de se terminer. Petit à petit, la chaleur du soleil parvint à nouveau jusqu’au sol et le climat devint un peu moins rude, et par la suite un peu plus clément. La végétation en léthargie pendant deux presque années commença à reprendre vie, stimulée par la lumière caressant les timides bourgeons de feuilles.

Tout le monde avait bien conscience que la vie ne serait plus jamais la même qu’autrefois, mais entrevoir à nouveau un avenir au-delà du lendemain était déjà un immense soulagement et redonnait l’envie au peuple et aux autres de remonter la pente et de reconstruire leur vie. C’était comme si le Royaume sortait lui aussi d’une sorte de léthargie végétale.

Les fermiers, éleveurs et représentants de tous les corps de métier travaillant la terre entrèrent dans une sorte d’effervescence extatique dès le retour d’une douceur qu’on avait cru oubliée, poussé par la perspective de pouvoir bientôt remettre quelque chose dans les assiettes. Bien entendu, tout ne se fit pas aisément ni rapidement. Non seulement il fallait attendre un certain temps après les semailles pour obtenir de quoi manger, mais en plus une bonne partie des réserves de graines et autres éléments à semer avaient pourri ou été dévorés par des créatures affamées, humaines ou animales. Les animaux ne revinrent pas en nombre et il fut nécessaire de forcer la population à limiter la chasse pour assurer la pérennité du vivier du royaume.

Le cœur de la Belle Saison venu, les quelques animaux qui restaient dans le royaume étaient presque tous accompagnés de leur protées, promesse d’un rétablissement de l’équilibre naturel. Les semailles sortaient de terre à nouveau et les forêts étaient garnies de feuillages touffus.

Dans ce cadre propre à raviver l’espoir, le royaume pouvait entamer sa reconstruction ou bien sombrer à nouveau dans le chaos le plus total. Son avenir est maintenant entre les mains de ses habitants.
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