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Under the Skies Above

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Message  Hlodwig Jeu 28 Mai - 0:57

Même le vent du large qui courrait sur la plane surface de la mer sans aucun obstacle pour le ralentir ne parvenait pas à chasser la puanteur qui envahissait les rues de Brilja. Il faut dire que le soleil de plomb qui écrasait tout le pays sous sa chaleur impitoyable depuis des semaines ne faisait qu’encourager le délicat fumet de la marée charriant poissons morts et ordures jetées à la mer, les effluves d’excréments montant des rues qui servaient d’égout, les odeurs de sueur abondante et de mauvaise ale répandue sur le sol des bouibouis du coin, ajoutées de l’ambiance olfactive des quelques écuries, porcheries, abattoirs, laiteries et autres établissements odorants qui parsemaient la cité.

Brilja n’était vraiment pas une ville pour qui avait le nez sensible. Et quelque soit la façon dont on la regardait, ce n’était vraiment pas une belle ville, construite presque entièrement en bois, la plupart des baraques étaient branlantes à cause de l’humidité qui faisait très vite pourrir les planches et les poutres. Aucune rue n’était pavée dans Brilja et on avait pratiquement aucune chance de s’y déplacer sans avoir de la boue jusqu’aux mollets, raison pour laquelle la plupart des habitants se chaussaient de bottes hautes. Toutefois, les plus grandes artères étaient longées de trottoirs en bois sur pilotis où l’on avait une chance sur deux de se tordre une cheville à cause des planches pourries qui cédaient sous le pied.

L’activité habituelle animait la cité de vie sous ce chaud soleil de printemps qui annonçait déjà un été horriblement chaud et sec, voleurs et coupe-jarrets slalomant discrètement entre dockers et prostituées, commerçants et négociants marchant à l’écart de tout ce petit monde dans les rues les plus larges et dégagées. Et le vent du large qui apportait une douce odeur marine rafraichissante vite étouffée par les relents de la cité poussait dans la baie du port le Dague-des Mers qui approcha à une allure mesurée. Les matelots lancèrent des cordes que des dockers attachèrent à des piquets larges comme des troncs d’arbres et le navire fut amarré à l’un des pontons de bois qui constituaient le port. A la poupe du Dague-des Mers, le capitaine Nantoca se tenait derrière l’épaule de son second qui tenait la barre pour mener leur bâtiment à bon port. Le navire et son capitaine se ressemblaient, le premier était de belle taille, à trois mâts, mais suffisamment élancé pour atteindre une vitesse impressionnante par bon vent, il fendait joyeusement les flots, se riant des intempéries et difficultés qui pouvaient se dresser sur sa route, allant toujours de l’avant et restant en mouvement. Son capitaine était un homme plus grand que la plupart de ses congénères, doté d’une musculature impressionnante sculpté par des années de travail en mer, il était toutefois assez mince et de déplaçait avec une souplesse indiquant que sa force brute n’était pas son seul atout. Son visage buriné par le soleil était orné d’une courte barbe aussi rousse que sa crinière attachée à l’arrière de son crâne par un lacet de cuir et caractérisé par une paire d’yeux bleu rieurs qui le faisaient paraître bon-enfant. C’était un homme à l’optimisme surdéveloppé justifié par une chance insolente. Sa tenue se composait des chausses bleues marine retenues par une ceinture de cuir usé à la taille et d’une chemise d’un rouge sombre, plutôt sale et débraillée, le tout complété par la falchion pendant à sa hanche droite et la poignée d’un cimeterre dépassant par-dessus son épaule droite, accroché dans son dos par un baudrier de cuir dont la sangle barrait sa poitrine.

En arrivant dans le port, le capitaine Nantoca inspira un grand coup et emplit ses poumons de l’odeur nauséabonde de la marrée et des déchets de la ville, il rentrait au port. Beaucoup de capitaines ne venaient à Brilja que parce qu’ils n’avaient pas le choix, c’était le seul endroit où les pirates pouvaient écouler le fruit de leurs rapines sans risquer d’avoir la garde royale sur dos et où les contrebandiers pouvaient faire halte et négocier dans une relative sécurité. C’était le repère de tous des pirates, voleurs, et malfrats en tous genres, et Nantoca adorait celle ville. Tous ce monde si diversifié n’obéissant à aucune loi instaurée par le royaume, ces coupe-bourses à cause de qui il fallait surveiller le contenu de ses poches, ces négociant dont la réputation conseillait de compter ses doigt après leur avoir serré la main, ses prostituées aguichant le passant de diverses manières, tout ce monde de gens disparates si différents les uns des autres rendaient la ville si vivante. Presque tous les gens du royaume voyaient cette ville comme un coupe-gorge mal famé où la vie ne valait pas grand chose et où on pouvait la perdre à chaque coin de rue pour obtenir une piécette, les faveurs d’une fille, ou simplement pour un regard de travers. Mais aux yeux de Nantoca, elle ressemblait à une place des fêtes un jour de festival, où l’effervescence et la diversité ne faisait qu’augmenter l’impression qu’il était vivant. Le seul endroit en dehors de son navire qu’il considérait comme son foyer.

Lorsque la Dague-des-Mers fut enfin amarrée, le capitaine Nantoca se mit à hurler avec jovialité à l’attention de ses marins qui terminaient leurs tâches sur le pont ou dans le gréement.

- Très bien, bande de fils de chiennes, vous pouvez aller prendre votre paie auprès de Willou et aller la flamber dans les tavernes, les tripots et les bordels de ce trou à rats qu’on appelle une ville. Tous à terre, je ne veux plus vous voir sur mon navire ! Sauf les trois petits malins qui sont de corvée de garde jusqu’à demain soir.

Les marins saluèrent leur capitaine par des rugissements de joie et se dirigèrent vers l’écoutille arrière pour en remonter quelques minutes plus tard, certains avec un baluchon sur l’épaule, mais tous avec un air ravi. Ils avaient de quoi, Nantoca avait la réputation de payer généreusement ses hommes, s’ils travaillaient bien. Le second du capitaine, un grand échalas aux yeux de fouine répondant au sobriquet de Grand-Sec, resterait à bord avec les trois hommes de garde pendant que Nantoca descendrait à terre négocier leur butin. Ils avaient fait une très bonne prise avec ce navire revenant des îles du Sud chargé de rouleaux de soie, d’huiles parfumées, de denrées exotiques et autres marchandises qui se vendaient à bon prix. Quatre hommes pouvait sembler bien peu pour garder un tel trésor, mais Grand-Sec était un très bon escrimeur et les trois autres se démerdaient plutôt bien aussi.

Lorsque tout l’équipage eut évacué, Nantoca descendit dans sa cabine récupérer l’inventaire de sa cargaison et remonta sur le pont pour descendre à terre. Sur le sol immobile, Nantoca avançait de la démarche chaloupée de qui a passé le plus clair de son temps en mer, mais il avançait avec confiance, comme s’il rentrait simplement à la maison après un voyage d’affaires réussit. Les rues habituellement boueuses de Brilja étaient aujourd’hui aussi sèches que son gosier et les rafales de vent soulevaient des nuages de poussière, chose peu commune dans cette partie du monde régulièrement arrosée par les pluies orageuses sans jamais laisser à la terre le temps de sécher. Constatant cela, il se dit que ça ne pouvait pas durer, et qu’il avait bien soif, et qu’il était tenté d’aller boire une chope dans une taverne du coin. Mais le travail passait avant tout et il devait d’abord aller voir Tibor pour lui vendre son butin, aussi ne dévia-t-il pas de son chemin en passant devant une taverne joyeusement bruyante, ou devant un établissement attirant pour ses filles peu vêtues à l’entrée qui l’incitaient à venir les voir, et continua sa route vers la maison du marchand.


Dernière édition par Hlodwig le Sam 28 Juil - 12:12, édité 2 fois
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Message  Flora Ven 27 Juil - 22:37

Flora ouvrit les yeux. Tout semblait avoir changé autour d’elle, hors mis la même cage dont les barreaux l’entouraient, ainsi que cette longue chaîne et ses menottes de poignet et de cou qui la retenaient. Allongée à plat ventre dans sa cage, elle n’arrivait pas à faire le moindre mouvement. La chaleur était terrible pour elle. L’eau lui manquait cruellement. Si cruellement. Elle avait l’impression que son corps se désagrégeait à chaque seconde qui s’écoulaient. Un homme passa près de la cage et tapota de sa botte, les barreaux de la cage.

- Hey ! Debout là-dedans !

Bouger… ça elle l’aurait bien voulu mais c’était impossible. Elle n’y arrivait pas. Pas même un doigt. Elle n’arriverait à rien. Elle allait mourir… Elle les sentait. Oui, les ailes de la grande faucheuse elle-même qui venaient lui caresser la peau de ses plumes. Des plumes commencèrent à tomber doucement dans la cage. C’était la fin. Flora ferma les yeux alors qu’un plume se déposa juste à côté de son visage.

- Bordel ! Qu’est-ce que c’est que ça ?! Je vous avais demandé de la garder vivante pas de me la cuir avec un poulet ! Relevez-la moi !

Flora sentit plusieurs mains la saisir et la retourner sur le bois de sa cage. Avant qu’une masse lourde ne repose sur son ventre. Clac ! Une douleur qui aurait du être plus vive que ça s’étira sur son visage. L’haleine alcoolisée de l’un des hommes qui l’avaient attrapé se mit à flotter au niveau de son visage avec une intensité incroyable ; qui la mit encore plus mal.

- Aller ma jolie… On va… faire une baaaalaaaade…

Les menottes tirèrent sur les bras de la jeune fille qui fut relevée vers le plafond de sa cage par les quelques chaînes qui l’entravaient. Elle se retrouva bien vite à genoux dans sa cage au milieu des plumes de poulet blanc fraîchement plumé. La jeune fille ne tenait que grâce à toutes ses chaînes aux poignets et au cou. L’homme s’était arrangé pour que le plus gros du poids de la jeune fille tienne sur ses poignets. Il lui sortit d’une voix amusée et mielleuse :

« - Aller ma belle, souris aux gentils monsieurs. Ils sont là pour toi. »

En effet, un attroupement commençait à avoir lieu autour de la cage. De nombreux curieux s’étaient approché sous les beuglements de ce qui semblait être le possesseur de la jeune fille.

- Approchez ! Approchez ! Par-ici ! Venez observez une créature que vous n’avez encore jamais vu ! Une Naïade ! Une véritable Naïade ! Ne soyez pas timides. Cinq pièces d’or pour l’approcher ! Dix pour la toucher !

Flora ne savait pas combien de temps elle allait pouvoir tenir. Ses membres douloureux ne lui permettraient pas de rester ainsi plus longtemps. Un homme probablement ivre mais pas encore assez pour arrêter de réfléchir dit alors :

- Et comment tu veuillez qu’on te crois, espèce de marin d’eau douce !

Apparemment, c’était le signal pour le commerçant.

- Cinq pièces mon vieux et tu découvriras l’un des secrets de cette Naïade !

L’homme méfiant mais curieux lui jeta les pièces. Le kidnappeur lui fit signe de s’approcher et ouvrit la cage pour y entrer. Il la referma et sortit une dague qu’il passa sur le tissu de la robe de Flora pour remonter sur son bras nu et l’entailler tout le long de son avant-bras. Du sang se mit à couler mais ce ne fut que de courte durée. La plaie commença à se refermer ne laissant que la trace de sang ayant coulé.

- Une vraie Naïade !


Dernière édition par Flora le Sam 28 Juil - 15:42, édité 3 fois
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Under the Skies Above Empty Re: Under the Skies Above

Message  Hlodwig Sam 28 Juil - 14:26

La demeure de Tibor ce situait un peu à l'écart du centre, le plus loin possible du port, et Nantoca dut traverser presque toute la ville pour l'atteindre. Un exercice qui pouvait se révéler périlleux pour un nouveau-venu, mais le capitaine du Dague-des-mers se trouvait ici chez lui. Les voleurs et coupe-bourses faisaient mine de ne pas le voir et les marchants bien vêtus s'écartaient de son chemin, tandis que quelques autres (ceux qui avaient déjà fait affaire avec lui) le saluaient d'un discret signe de tête.

Nantoca n'était pas un personnage public mais il avait la réputation, dans certains milieux, d'être impitoyable avec qui s'avisait de lui marcher sur les pieds. Tous les voleurs du coin se souvenaient du sort du dernier d'entre eux qui avait tenté de déposséder le capitaine : retrouvé après deux jours de traque, il avait terminé sa vie gisant dans la boue à moitié écorché, tous les doigts brisés, mais avait vécu suffisamment longtemps pour raconter ce qui lui était arrivé. En fait, cela avait été une idée de Grand-sec, et Nantoca avait rechigné à la mettre en œuvre, considérant qu'une gorge tranchée vite et proprement ferait tout aussi bien le travail, mais cela s'était révélé redoutablement efficace.

Au fil des années, Nantoca s'était forgé une certaine réputation à Brilja. Certains illuminés prétendaient qu'il était le fruit incestueux de la déesse de la chance et du dieu des malheurs. On disait parfois que lorsque le Dague-des-Mers entrait au port, il fallait ouvrir son porte-monnaie et barricader ses fenêtres car son Capitaine apportait toujours avec lui un butin conséquent et des ennuis plus conséquents encore.

Arrivé sur une place entre les bicoques, à deux rues de sa destination, sa route fut barrée par une foule qui observait attentivement quelque chose que présentait un crieur de rue et murmurant quelques exclamations peu discrètes. Un tel rassemblement était inhabituel à Brilja car cela revenait à laisser volontairement sa bourse aux voleurs, et Nantoca décida de s'arrêter un instant pour voir de quoi il retournait (tout en surveillant attentivement ses effets, des fois qu'un nouveau venu un peu intrépide ne décide qu'il représentait un défi intéressant).

Le Capitaine du Dague-des-Mers fendit la foule sans difficultés pour se placer en première ligne et observa d'un œil amusé la démonstration des pouvoirs de la soit-disant Naïade. Et effectivement, c'était plutôt impressionnant à voir. Par contre, la créature qui ressemblait à une jeune fille semblait bien mal en point et à deux doigts de se dessécher. Une fois la démonstration terminée, des murmures d'excitation ou de stupeur s'élevèrent de la foule. Alors Nantoca éclata de rire. Un rire tonitruant attirant toute l'attention sur lui et faisant taire marchand comme badauds tandis qu'il s'avançait vers la cage.

- T'es au moins de la capitale toi, hein ? Dit-il en s'adressant au crieur d'une voix forte que tout le monde pouvait entendre sans peine. Y a pas grand monde qui a autant de pognon dans cette ville, et ceux qui ont des pièces d'or se baladent pas avec dans les rues.

Il partit d'un nouvel éclat de rire en mettant une grande claque amicale dans le dos du crieur qui manqua le faire tomber à la renverse avant de reprendre son petit spectacle.

- Et ton complice là, j'espère que c'était tout ce que tu lui avait donné, parce que s'il lui restait des pièces, il les a déjà perdues.

Nantoca rit un bon coup et s'approcha de la cage pour regarder d'un peu plus près la jeune fille emprisonnée dedans.

- Et en plus, t'es un vrai crétin, je te donne même pas jusqu'à la nuit avant de te faire détrousser et peut-être même trancher la gorge pour le compte.

A ces mots, le marchand qui commençait à reprendre contenance devint tout rouge de colère et s'avança vers le dos de Nantoca en serrant les poings. Le Capitaine se retourna en se redressant de toute sa hauteur et il n'y avait plus rien de rieur ni de jovial sur son visage. Il dépassait le marchand de plus d'une tête et le toisait de tout son mépris. Ce dernier recula d'un pas, il fit un signe discret à son complice aviné qui se jeta sur Nantoca tandis que lui-même passait une main dans cette veste qui le faisait tant suer sous la chaleur anormale.

Le marin esquiva facilement l'attaque du complice qui maniait une épée de mauvaise facture comme une hache de bûcheron et répliqua d'un simple coup de poing dans la mâchoire qui l'étala pour le compte. Alors qu'il faisait un rapide pas de côté pour contourner la loque humaine qu'il venait de mettre au sol, une détonation retentit sur la place, et tout le monde s'arrêta, immobile et silencieux pendant une petite seconde, jusqu'à ce qu'un badaud venu voir le spectacle s'effondre en râlant de douleur. Le marchand avait eu le temps de sortir son arme, mais ce n'était pas une dague, il s'agissait d'un pistolet de flibustier décoré d'argent et de laiton.

Nantoca éclata de rire, s'approcha du marchand d'un bond vif et lui attrapa le poignet pour le tordre méchamment à l'envers, le forçant à lâcher son arme tout en le mettant à genoux dans la poussière.

- Comment tu as pu me rater à cette distance, espèce de guignol ?


Un nouvel éclat de rire et il reprit son sérieux tandis que la majeure partie de la foule se dispersait avec des cris de panique, une autre partie restant pour observer ce nouveau scpectacle, encourageant même le capitaine à "démolir" le marchand. Sans lâcher sa proie, Nantoca, se baissa pour ramasser le pistolet et le glissa dans sa ceinture.

- Ce truc m'intéresse, je te le prend. Maintenant, puisque tu n'as pas l'air de comprendre, je vais t'expliquer, parce que je suis un type vachement sympa. Tu vois, ta nana dans la cage là, elle a vraiment l'air de pas être comme tout le monde, et elle peut rapporter gros. Or, quand on a un butin aussi exceptionnel on en prend soin, sinon il perd de la valeur, tu me suis ? Elle est à deux doigt de crever ta poulette là ! Sérieusement, comment tu peux être assez stupide pour emmener ta poule aux œufs d'or à l'abattoir ?

Le Capitaine tordit un peu plus sa prise, faisant crier le marchand de douleur, puis il lui asséna un coup de genou au menton, l’assommant net en lui cassant quelques dents au passage. Ce qu'il restait de la foule se dispersa, déçue, à l'exception d'un ou deux individus qui entreprirent de dépouiller le marchand et son complice de leurs possessions. Comme un bonhomme s'approchait de la cage, Nantoca sortit le pistolet qu'il venait d'acquérir pour l'en menacer.

- T'approche pas d'elle, machin ! Elle est à moi.

Le bonhomme s'éloigna, peut désireux de se frotter au sulfureux marin, et ce dernier se pencha sur la cage pour l'ouvrir.

- Une naïade hein ? Quoi que ça puisse être, ça doit valoir pas mal. Tu as un nom ? Tu comprend mon langage ?
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Under the Skies Above Empty Re: Under the Skies Above

Message  Flora Sam 28 Juil - 15:34

Le marchand reprit ses explications avant d’être soudainement interrompu par un homme au premier rang. Il s’était glissé sans peine jusqu’au premier rang et s’était mis à rire au nez et à la barbe de l’escroc. Habile et visiblement instruit sur tout ce qu’il pouvait y avoir dans le coin l’homme, visiblement connu des habitants mais malheureusement pas du marchand commença par lui faire remarquer que l’argent qu’il demandait était beaucoup trop par rapport aux possessions des gens des environs. Ce a quoi le marchand répondit avec un rictus :

« - Hey le gueux, laisses-moi faire mon travail. Si tu n’as pas de quoi acheter va voir ailleurs. Cette fille est une Naïade ok ? On en trouve pas à tous les coins de rue. »

Cependant, l’homme ne se découragea pas. Au contraire, il se mit à rire de plus belle. L’un des gosses présents qui regardait la scène se mit à sourire. On aurait dit que Noël était arrivé en avance pour lui. Aussi il décampa afin de se mettre à un endroit où il verrait tout tapotant les épaules de ses compagnons.
Flora pendait misérablement dans sa cage. Elle n’en pouvait plus. L’utilisation forcée de ses pouvoirs l’affaiblissait à chaque seconde. Elle n’arrivait même plus à discerner correctement le planches de bois de sa cage sous elle. Ses menottes ne lui faisait même plus mal. A vrai dire, elle ne sentait plus que l’étouffante chaleur qui l’empêchait de respirer correctement.
Alors qu’elle était devant Nantoca, qui fut approché par le marchand en colère. D’un signe rapide, il indiqua à l’homme qui l’accompagnait d’attaquer le marin devant lui. L’un des gosses cria à Nantoca de faire attention et ce dernier esquiva sans problème l’attaque, contre-attaquant avec rapidité et agilité. Un coup bien placé et l’homme s’effondra, sous le pugilat de Nantoca.
Un coup de feu mit fin au combat. Un homme dans la foule s’effondra et tous se tournèrent vers le coupable. Le marchand semblait complètement dépassé par les événements et avait fait la chose la plus bête qui soit : tirer sur quelqu’un. Flora releva tant bien que mal la tête pour observer ce qu’il se passait et vit l’homme s’effondrer un peu plus loin. Nantoca, quant à lui, était déjà en train de punir le responsable.

- Tu te prends pour un caïd. Mais si je ne le fais pas. Si je ne la mets pas dans cet état, elle est capable de tous nous tuer. Elle est…

Tant pis, la jeune Naïade se concentra sur l’eau présente. C’était difficile mais elle la sentait. L’eau qui été mêlée à la terre s’éleva doucement en direction de la cage et passa les barreaux pour humidifier la jeune fille qui poussa un soupire de soulagement. Dès la première goutte d’eau sur elle, la jeune fille sentait ses forces reprendre un peu. Elle n’en aurait pas beaucoup, car l’eau était polluée et sale mais c’était suffisant pour au moins aider homme agonisant au sol.
Sans perdre de temps, elle se concentra sur lui et entreprit de chercher la balle dans le corps de ce dernier. Elle était là, logée dans ses entrailles. Les pupilles de plus en plus violettes, la jeune fille commença à luire en même temps que l’homme fit de même comme répondant à la luisance de Flora. Il poussa un cri de douleur quand la balle ressortit et s’effondra sur le sol, haletant. La blessure se referma petit à petit et disparut.
Une fois terminé, la Naïade, tout comme l’homme arrêtèrent de luire. L’homme se redressa tandis que Flora se retrouva à nouveau suspendue par ses chaînes au bord de la mort. Devant tout ce qu’il s’était passé, la foule se dispersa rapidement. Les enfants restèrent toujours cachés plus ou moins bien en hauteur et observèrent. Les plus téméraires rebroussèrent chemin.

- Une naïade hein ? Quoi que ça puisse être, ça doit valoir pas mal. Tu as un nom ? Tu comprend mon langage ?

Flora le regarda avec de moins en moins de force. Elle peinait à voir les traits de son visage. L’eau qu’elle avait pu rassembler pour le soin de l’homme n’était plus suffisant pour assurer sa propre survie. Sa bouche s’ouvrit mais rien n’en sortit. Allait-elle vraiment mourir ici ?
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Message  Hlodwig Mar 31 Juil - 16:49

Nantoca n’avait pas remarqué ce qu’avait fait la Naïade depuis sa cage car il était focalisé sur le marchand raté et son complice à ce moment. Il vit cependant bien vite que la jeune fille était incapable de parler tant elle était desséchée.

- Ouais, tu morfles hein. On va tâcher d’arranger ça.

Nantoca revint vers l’escroc inconscient et écarta les deux gamins qui lui faisaient les poches le temps d’y trouver la clé des fers qui retenaient sa prise. Lorsqu’il libéra la jeune fille, elle s’effondra telle une marionnette privée de ses fils. Il la tira de sa cage et la transporta le long des rues. Elle ne pesait pas bien lourd et ne se débattait même pas.

Arrivé chez Tibor, il tambourina à la porte de la demeure avec son pied. Comparée à la majeure partie des bicoques de la ville, le domaine de Tibor semblait relativement soigné, la pourriture ne gagnait pas de terrain dans les charpentes de bois et l’ensemble avait l’air plutôt bien entretenu. Enfin, selon les standards de Brilja.

- Ouvre-moi, espèce de sac à ferraille ! J’ai du boulot pour toi. Hurla Nantoca.

La porte s’ouvrit quelques secondes plus tard sur un homme un peu rondelet vêtu d’une tenue très aérée qui souriait de toutes ses dents.

- Nantoca ! Ce vieux couillon de marin mal dégrossi ! Il me semblait bien avoir entendu l’écho d’un désastre en ville ! Comment tu…

Le marchand s’arrêta net en voyant la jeune fille à peine consciente dans les bras du marin.

- Allons bon ! Tu te mets à enlever des gens maintenant ? Tu sais que je fais pas dans les marchandises périssables. En plus tu l’as bien amochée, ça te ressemble pas.
- Arrête de jacasser et amène de l’eau avant qu’elle tombe en poussière. Elle vaudra plus rien une fois morte.

Le marchand rentra à l’intérieur pour s’exécuter et laisser entrer le Capitaine, qui déposa la jeune fille contre un mur.

- Et je l’ai pas enlevée ! Hurla-t-il à travers la maison. Je l’ai juste reprise à l’abruti qui a failli s’asseoir sur cette manne en la laissant crever.

La jeune fille tenta de parler dans sa langue maternelle mais rien. Aucun son ne sortit de sa bouche. Le marchand revint rapidement avec une bouteille d’eau que Nantoca lui prit des mains avant de se pencher sur la jeune fille.

- Allez, bois un coup. Et me claque pas entre les pattes !

L’eau n’était ni fraîche, ni pure, mais elle était bien meilleure que celle qu’on pouvait trouver en ville. Cette précieuse de Tibor la faisait venir en chariot depuis les contreforts de la montagne à deux jours à l’intérieur de terres. Comment un homme pouvait-il ne pas apprécier la bière, c’était un mystère pour Nantoca.
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Under the Skies Above Empty Re: Under the Skies Above

Message  Hlodwig Jeu 2 Aoû - 11:10

Avant même que l’eau n’atteigne les lèvres de la jeune fille, elle s’éleva de son récipient, tournoya quelques secondes autour de Flora et se répartit sur l’ensemble de sa peau avant d’être immédiatement absorbée.

Surpris par cette expérience inédite, Nantoca jura en s’écartant d’elle.

- Merde, c’est quoi ça ?

Sous le coup de la surprise, la bouteille lui échappa des mains et tomba bruyamment sur le sol, mais ne se brisa pas.

La jeune Naïade, commença à reprendre des couleurs et ouvrit les yeux. Regardant tout autour d’elle, elle montra, la bouteille puis elle-même. A vrai dire, ces précieuses gouttes d’eau lui avaient fait un bien fou mais elle était encore assoiffée. Elle n’avait jamais tenu aussi longtemps sans un minimum d’eau.

Alors qu’elle avait été portée jusqu’ici par le marin, ce dernier avait plusieurs fois prononcé des sons, comme les autres, mais jamais elle n’avait compris le langage humain. Il était, pour elle, trop complexe. Aussi se contenta-t-elle de continuer à montrer la bouteille vide puis elle-même pour tenter de leur faire comprendre qu’elle avait besoin d’eau.

Le capitaine observa ce manège un instant puis se baissa pour ramasser le récipient vide, sans quitter des yeux la jeune fille. Cette dernière suivit ses mouvements du regard.

- Bordel, c’est toi qui a fait ça ! S’exclama-t-il.

Cet escroc de bas étages n’avait aucune idée de ce qu’il avait entre les mains. Exposer cette créature comme une bête de foire itinérante était une idée absurde. Nantoca trouverait sans peine un acheteur pour une fille pareille au sein de la noblesse, et il en tirerait suffisamment pour s’offrir trois navires supplémentaires s’il en avait envie.

Ce n’était pas la première fois que Flora voyait la surprise mais elle n’en avait pas l’habitude. D’où elle venait, on se comprenait d’un seul regard. Mais ici, la communication ne semblait pas se faire de la même manière. Les humains étaient… compliqués. Ils ne communiquaient pas comme elles autres Naïades, ou comme les animaux.

La jeune fille ne semblait pas le comprendre. Il s’adressa alors à Tibor.

- Je crois qu’il lui faut plus d’eau. En attendant, il faut qu’on discute affaires, toi et moi.

Flora s’arrêta un moment et regarda Nantoca quelques instants. Elle avait soif ! Mais comment expliquer cela aux deux hommes en face d’elle ? Aussi après une minute ou deux, elle tenta de se redresser, tremblante sur ses jambes, à la recherche d’un peu d’eau. Pourquoi faisait-il aussi chaud ? C’était vraiment insensé ! Elle commença à chercher dans les endroits le plus improbables dans une maison.

Nantoca et Tibor discutaient du prix de la cargaison du Dague-des-Mers en allant chercher de quoi désaltérer la jeune fille et, la voyant s’agiter mollement à la recherche de quelque chose en revenant dans la pièce principale, prête à tomber, le Capitaine la prit doucement et fermement par les épaules pour la faire s’assoir dans un vieux fauteuil usé.

- Doucement ma jolie ! Il faut que tu récupères, on a une longue route devant nous. Tiens, on t’as ramené de l’eau.

Alors que les mains de Nantoca se refermaient sur ses épaules, la jeune Naïade poussa un nouveau couinement apeuré cette fois-ci. Lorsqu’il parlait, elle ne comprenait toujours pas et se mit à lancer des regards désespérés autour d’elle à la recherche d’eau. L’Eau… Ce liquide si précieux pour elle. Aussi elle n’eut pas besoin de beaucoup de temps pour sentir lorsque Tibor en apporta.

Cette fois, Tibor transportait carrément une bassine remplie directement au tonneau, contenant plusieurs litres du précieux liquide, et bien plus frais que l’eau de la bouteille. Le marchand déposa son fardeau à portée de la jeune fille et recula d’un pas. Il ne semblait pas très serein.

L’eau s’éleva sans peine du bassin, dès qu’elle fut posée au sol, et vint à la rencontre de la jeune fille qui sembla soulagée en en voyant autant. Aussi elle leva une main et l’eau s’y enroula doucement autour avant de se répandre totalement sur son corps et être à nouveau absorbé plus lentement cette fois.

Nantoca prit le pistolet à sa ceinture et le tendit à Tibor.

- Qu’est-ce que tu peux me dire là-dessus ? Est-ce que ça vaut cher ?

Le propriétaire des lieux prit l’objet et l’examina un instant, puis il traversa la pièce pour s’installer derrière un solide bureau en bois verni, qui semblait l’élément le mieux entretenu de toute la demeure, pour examiner l’arme à la lumière de la fenêtre derrière son épaule. Il l’examina quelques instant, le tournant dans un sens puis dans l’autre, puis s’arrêta soudainement et le posa devant lui. Il sembla soupirer.

- C’est une belle arme. Pas loin de ce qui se fait de mieux, même au palais royal. Robuste, précise, fiable. Ce truc doit bien coûter la moitié de ton bateau….
-Navire, le coupa le Capitaine.
-Sauf que pour toi et moi, il ne vaut rien. C’est invendable. Le sceau sous la crosse… c’est l’emblème d’une famille noble. Et l’une des plus riches et influentes du royaume, rien que ça ! Très proches du Roi.

Nantoca hocha la tête et récupéra le pistolet pour le remettre à sa ceinture.

- Sûrement le mouton noir de la famille… Enfin bon, ça me servira autrement. Tu aurais des munitions pour ça ?
- Oui, c’est facile à trouver.

La jeune fille poussa un soupire de satisfaction en sentant la quasi-totalité de l’eau en elle. L’effet fut presque immédiat. Sa peau redevint d’un blanc laiteux et rose comme de la porcelaine, ses cheveux poussèrent jusqu’à ses fesses en une cascade lumineuse. Ses yeux reprirent une couleur presque indescriptible. On aurait dit qu’ils changeaient régulièrement de couleur. Elle prit une tenue plus qu’enfantine et écarta une mèche de cheveux de son visage.

- Merci beaucoup, fit une voix magnifique dans la tête des deux hommes.

Qui se figèrent de stupeur en se regardant l’un l’autre avec des yeux ronds. Puis, dans un bel ensemble, ils tournèrent lentement la tête vers la jeune fille, partagés entre l’incrédulité et la crainte. Ils se regardèrent à nouveau, puis à nouveau la jeune fille.

- C’est… C’est toi ? Demanda Nantoca hésitant.

Il avait du mal à croire à une chose pareille, et son incrédulité se lisait dans ses yeux. Et il n’était pas tout-à-fait sûr de vouloir une réponse à cette question.
Hlodwig
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Sleipnil d'Elite

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