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Asylum Epsylon

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Message  Hlodwig Sam 4 Juil - 1:00

Lorsque les jeunes gens entrèrent dans la salle spacieuse, les chaises au rembourrage fatigué étaient déjà disposées en cercle, semblant les inviter à prendre place. Au dehors, le soleil émergeait tardivement de derrière l'horizon surélevé par le relief semi-montagneux de la région, et les rais de lumière pale pénétraient les lieux en se faufilant sans peine entre les barreaux des fenêtres. L'endroit était étudié pour être accueillant, presque chaleureux, quelques tables poussées contre les murs et de vieux coussins usés empilés dans les coins à même le sol. Le papier peint peint rôse pâle faisait écho à la moquette beige et la lumière qui le bombardait donnait une impression de chaleur.

L'une des chaises était occupée par une femme entre deux âges, les cheveux bruns aux épaules, qui relisait à travers ses lunettes à monture épaisse les papiers sur son écritoir. Sa blouse blanche, et le badge accroché dessus au niveau de sa poitrine ne laissait aucun doute sur sa fonction dans cet endroit. Elle releva la tête à l'arrivée de la procession et adressa un large sourire à l'assemblée, encourageant ses "invités", tous vêtus de la même tenue bleue pâle, à s'installer.

L'un des jeunes gens de la procession avançait d'un pas que l'on aurait aisément put qualifier de circonspect, et se tenait soigneusement à l'écart des des autres personnes, en queue de colonne. Il était manifestement très mal à l'aise et son anxiété se lisait sur sa physionomie. Comme il ne semblait pas particulièrement pressé de s'assoir, la femme en blouse blanche le regardait avec insistance, sans se départir de son sourire encourageant, alors le jeune garçon choisit une chaise et y prit place promptement pour échapper à cet examen.

Lorsque tout le monde fut assis, la femme en blouse prit la parole et s'adressa à l'assemblée d'une voix parfaiement claire et maîtrisée, d'un ton chaleureux visant à mettre son public à l'aise.

- Bonjour à vous tous. Comme certains d'entre vous l'on déjà remarqué, nous accueillons de nouveau pensionnaires dans notre groupe cette semaine, je vais donc me présenter pour eux. Je suis le docteur Lisa Haussman, et je suis la psychiatre en charge du suivit global de votre groupe. Le but de ces séances hebdomadaires est de partager et d'échanger, afin d'offrir les meilleures conditions possibles à votre thérapie. Vous avez étés conduits dans ce centre prychiatrique car vous êtes mineurs que l'on estime préférable de vous soigner différemment des adultes.

Elle marqua une pause pour jeter un coup d'oeil à ses papiers et reporta à nouveau son attention sur ses patients.

- A votre tour de vous présenter au groupe à présent.

Elle balaya l'assemblée du regard, s'arrêtant une fraction de seconde sur les nouveau, et se fixa sur le garçon qui était entré en dernier.

- Si tu commençais ?

Le jeune garçon, qui jusque là regardait de droite et de gauche les autres membres du groupe, sembla soudain incapable de détacher son regard de celui du docteur Haussman, comme un élève pris en faute d'inatention. Comme il ne dit rien, le docteur lui posa directement les questions.

- Comment t'appelles-tu ?
- Eric, madame, répondit-t-il doucement comme s'il craignait de briser quelque chose avec sa seule voix.
- Eric comment ?
- Eric Martil, madame.

Aussitôt, des murmures s'élevèrent dans la pièce, certains excités, d'autres anxieux.

- C'est lui ! Murmurait une jeune fille blonde. Ils en ont parlé...
- ... comme ça, à mains nues, devant une gamine... disait un garçon roux à son voisin.
- Veuillez faire silence ! S'exclama le docteur, sa ns élever la voix mais d'un ton beaucoup moins chaleureux, avant de reprendre comme si rien ne s'était passé.
- Quel âge as-tu, Eric ?
- J'ai quinze ans, madame.

Eric, était un jeune garçon, le cheveux châtin coupé court, pas très grand ni très caustaud, mais de stature légèrement supérieure à la moyenne pour son âge. Mais à ce moment, il semblait vouloir à tout prix devenir minuscule, tant il se tassait dans sa chaise sous les regards insistants, curieux ou inquisiteurs, des autres pensionnaires. Manifestement, l'echo de ce qui l'avait conduit dans ce centre l'avait précédé, et quelques pensionnaires le connaissaient déjà de réputation. Pour son plus grand déplaisir.

- Bon, je crois que ça suffira pour cette fois. Merci Eric. A vous maintenant.

Et le docteur Haussman porta son attention sur un autre des nouveaux arrivants.


Dernière édition par Hlodwig le Mer 8 Juil - 17:03, édité 5 fois
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Message  Nylen Mar 7 Juil - 22:23

Assise à quelques chaises du jeune garçon, une fille aux cheveux bruns balançait ses pieds dans un rythme prédéfini, étrange rituel que l'habitude avait transformé en réflexe au fil des années : droite, droite, gauche, droite… droite, droite, gauche, droite…
L’engouement soudain pour ledit Eric la tira de sa rêverie, les murmures lancés par les autres pensionnaires parvinrent à ses oreilles, mais rien n’était suffisamment intelligible pour comprendre se qui avait mené le jeune homme dans cet asile.

« Plutôt étrange cette histoire, murmura la Voix.
- Pas plus que d’habitude Gaby. Les histoires étranges, c’est plutôt monnaie courante ici. Au bout du quatrième établissement, tu devrais t’en être aperçu. »
Avait-elle réussi à penser cette phrase ? Elle releva les yeux, arrêta son mouvement de balancier et observa l’ensemble de la salle : aucun regard sur elle, c’était plutôt bon signe.
- Tu veux qu’on parle de la tienne d’histoire ? lui-répondit la Voix, moqueuse.
- Tss.

Sa langue claqua contre son palais, en signe d’énervement. Gaby se mit à rire, comme à son habitude.

- A vous maintenant.

Elle sursauta légèrement, surprise de voir la psychiatre l’observer avec insistance, probablement dans l’attente d’une réponse.

- Je…  commença-t-elle, hésitante.
- Tu joues les timides ? C’est pas ton genre ça !
- Ferme là Gaby !

Elle cru l’avoir pensé, mais vu les regards intrigués sur elle, elle n’avait pas eut deux fois cette chance. Un soupir de dépit franchit ses lèvres alors qu’elle se redressait, plongeant ses yeux noisette dans ceux du Docteur Haussman.

- Cassie, Cassie Holen. J’ai 16 ans.

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Message  Hlodwig Mar 7 Juil - 23:43

La séance de groupe était une activité que d'aucuns qualifieraient d'au moins ennuyeuse. Après un tour de présentation des nouveaux venus, au nombre de cinq, les membres de l'assemblée prenaient la parole, sur la base du volontariat, pour raconter ce qu'ils avaient sur le cœur, ou plus fréquemment la première chose qui leur passait par la tête. Certains parlaient de la vie dans cet asile, d'autres de la vie à l'extérieur. Certains parlaient du passé, d'autre de l'avenir. Certains parlaient d'eux-même, d'autres de leur entourage.

La jeune fille qui avait parlé toute seule, s'adressant à un certain Gaby, avait suscité un instant de surprise dans le groupe, au soulagement d'Eric qui n'était plus alors au centre de l'attention. Mais l'incident n'avait pas été plus loin et, chose inhabituelle pour qui avait grandit dans une société civilisée, personne ne semblait porter de jugement sur les bizarreries des uns et des autres. Probablement parce que tout le monde était un peu bizarre ici, d'une manière ou d'une autre.

Le docteur Haussman avait le tour de main avec les gens. Sa voix mélodieuse, son ton serein et ses manières presque maternelles avaient le don de détendre l'auditoire. Mis à part la présentation un peu forcée des nouveaux venus, qui s'était faite de façon un peu brute de décoffrage, elle avait le don de savoir amener ses interlocuteurs à s'exprimer tout en douceur, sans jamais poser de question directe, sans jamais exiger de récit. Tout semblait se passer le plus naturellement du monde, et c'était là la marque d'une science élevée au rang d'Art.

Mais malgré tout ce talent, et sans grande surprise, aucun des nouveaux venus ne prit la parole durant la séance de groupe. Les nouveaux ne parlaient jamais la première fois. Et si l'ambiance semblait légère, chaleureuse, Eric ne pouvait se départir d'une certaine angoisse qui le tiraillait sans cesse chaque fois qu'il était trop près d'autres personnes. Les deux infirmiers bâtis comme des armoires normandes qui avaient accompagné le groupe jusqu'à cette pièce se tenaient debout devant la porte et n'en bougeaient pas, à la manière de vigiles. Et cela n'avait rien de coutumier à en juger les nombreux regards en coin que les habitués des lieux leur lançaient fréquemment.

Eric savait qu'ils étaient là pour lui, car ils ne l'avaient pas lâché d'une semelle depuis qu'il était arrivé dans ce centre la veille. On le considérait comme quelqu'un d'imprévisible et de dangereux, et le plus angoissant était que personne ne comprenait à quel point c'était vrai.

- Bien ! Merci à tous d'avoir partagé avec vos camarades, conclu le docteur Haussman. Vous pouvez à présent vous rendre à la cantine pour le déjeuner.

Une vingtaine de jeune gens se levèrent en même temps et se dirigèrent vers la double-porte qui était la seule sortie de la pièce. Eric traîna un peu, pour être certain de pouvoir rester derrière à bonne distance des autres. Lorsqu'il quitta la lieux, les deux cerbères lui emboîtèrent le pas. Mais à son grand désespoir, quelqu'un l'attendait dans le couloir. L'un des pensionnaires était nonchalamment adossé au mur et le regardait approcher. Dans ce couloir, impossible de ne pas passer devant lui.

- Salut ! Dit-il lorsqu'Eric arriva à sa hauteur.

Ce dernier ne ralentit pas, mais l'autre se remit à marcher pour rester à côté de lui et discuter.

- Moi c'est Miki, reprit-il avec un sourire. Dis, c'est vrai ce qu'on raconte ? T'as vraiment tué quelqu'un ? C'est vraiment quelque chose ça, hein ! Ça fait quoi, dit ?

Eric ne répondit rien et se contenta de forcer l'allure pour arriver au plus vite au bout de cet interminable couloir. Mais ce Miki était plus grand que lui n'avait aucun mal à le suivre, et il le bombardait de questions dérangeantes (« ça t'a fait du bien ? T'as utilisé une lame ? Un couteau ? Il y avait beaucoup de sang ? »). Celui-là était manifestement un bavard invétéré car, une fois arrivés à la cantine, il se détourna d'Eric comme s'il n'existait plus pour s'adresser à un autre nouveau et l'interroger sur la raison de sa présence en ses lieux. Pire qu'une commère.

- Ne t'inquiète pas, lui dit une jeune fille à sa gauche. Il fait ça avec tout le monde et il est inoffensif, la plupart du temps. Mais si jamais il s'arrête de parler, un conseil, cours.

La demoiselle semblait un peu plus âgée que lui, bien qu'il la dépassa de presque une tête. Elle avait les cheveux aussi noirs que la nuit et son visage était comme sa voix : parfaitement neutre, dénué de toute expression.

- Je m'appelle Claire, au fait. Dit-elle en lui tendant la main.

Eric croisa ses mains dans son dos et recula craintivement d'un pas. Claire haussa les épaules, aucunement affectée par sa réaction et désigna l'autre bout de la grande salle avant de s'y diriger elle-même :

- La file est par là, pour la nourriture.

Eric resta interdit un instant, puis son estomac lui commanda de la suivre, à bonne distance toutefois.
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Message  Nylen Mer 8 Juil - 3:08

- Bien ! Merci à tous d'avoir partagé avec vos camarades, conclu le docteur Haussman. Vous pouvez à présent vous rendre à la cantine pour le déjeuner.
 
Cassie se leva avec calme et suivi les autres pensionnaires qui prirent le chemin de la cantine. Elle marchait d’un pas lent, suffisamment proche pour suivre leur chemin sans se perdre dans un établissement qu’elle ne connaissait pas, et avec assez de retard pour éviter les remarques sur Gaby.
 
-          Je te sens soucieuse, notre nouveau cadre ne te convient pas ? demanda ce dernier, son ton beaucoup plus sérieux qu’à l’accoutumé.
-          L’ancien me convenait très bien Gaby, pensa-telle sur un ton de reproche. Je ne sais pas vraiment quoi penser de cette établissement, poursuivi-t-elle en ce concentrant pour ne pas parler à haute voix.
-          Tu t’inquiète encore pour moi c’est ça ?
-          Ils ont tout essayé pour te faire partir la dernière fois ! Sans compter que cacher ta présence est difficile ! Tu es intenable !
-          Je sais, répondit-il. C’est pour ça que tu m’aimes non ?
 
Un sourire naissant étira ses lèvres.
Le couloir qu’ils avaient emprunté donnait sur un grand réfectoire. Elle l’étudia un instant, mais des voix venant du couloir la firent se retourner : elle vit le jeune Eric qui marchait en hâte et, dans son sillage, un pensionnaire surexcité. Peut-être l’avait-elle regardé avec trop d’insistance, toujours est-il que le jeune garçon sembla perdre son intérêt pour Eric au fur et à mesure qu’il s’approchait d’elle.
 
-          Salut ! C’est Cassie ton prénom, hein ? Moi c’est Miki. Dis, c’est qui Gaby ?
 
Elle leva les yeux au ciel, les ennuis ne faisaient visiblement que commencer.
 
-          Te prends pas la tête avec lui, souffla Gaby. Raconte une histoire à dormir debout, voire même la vérité. De toute manière, toutes les histoires sont folles ici. Ils te prendront encore plus pour une folle c’est tout.
-          Au dernier asile on a raconté la vérité, c’est pour ça qu’on est ici.
-          Justement, ils ne vont pas te transférer ailleurs, c’est le premier jour.
-          Gabriel… pensa-t-elle d’un ton menaçant. On avait un accord tu te rappelles ?
-          Ok. Fais ce que tu…
-          Hé ! Cassie ! Hé ? T’es sourde ?
 
Elle cligna des yeux rapidement, relevant la tête face au pensionnaire qui lui faisait face.
 
-          Je… je dois y aller.
 
Elle se dirigea vers la file d’attente qui naissait au fond du réfectoire, laissant le jeune pensionnaire en plan. L’attente était trop longue à son goût, elle avait besoin de bouger, elle avait besoin de son rythme. Elle remplit son plateau sans vraiment faire attention, et fila vers une des tables qu’elle espérait un peu plus seule que les autres. Une fois installée, elle reprit son balancement.

Droite, droite gauche, droite…. Droite, droite, gauche, droite…

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Message  Hlodwig Mer 8 Juil - 16:59

La file d'attente fut un moment éprouvant pour les nerfs d'Eric, car les autres pensionnaires étaient vraiment trop proches à son goût. Une fois servi, il s'assit au bout de la table la moins occupée qu'il put trouver, à deux sièges de la personne la plus proche.

Quelques jours seulement s'étaient écoulées depuis que sa vie avait basculé au fond du gouffre. Il n'y avait pas eu de procès et tout avait été expédié très vite. Même pas une semaine et il avait l'impression de porter des années de fatigue mentale sur ses épaules. Les conséquences directes de ces tristes événements – douleur, peine, culpabilité, angoisse – étaient déjà en elles-même difficiles à porter, mais vivre en plus dans la terreur permanente de soi-même était pour lui une expérience nouvelle et éprouvante, corrosive. Tout cela était usant et le détruisait de l'intérieur à grande vitesse.

Et le pire du pire, l'inquiétude obsédante qui lui dévorait les entrailles, c'était l’ignorance dans laquelle on le gardait à propos du sort de Mélodie. Il avait eu beau hurler, négocier, supplier, personne n'avait voulu lui dire ce qu'il était advenu d'elle. La nourriture qu'il avalait sans y penser aurait put être le plat plus raffiné au monde, l'angoisse lui donnait un goût de cendre dans sa bouche et il peinait à lui faire passer sa gorge nouée par l’inquiétude.

Les conversations des autres pensionnaires de la table lui parvenaient sans vraiment l'atteindre, mais le mot « coma » attira son attention.

- … et personne n'a l'air de savoir pourquoi. Disait une jeune fille. Elle reste là, à regarder dans le vide et ne réagit à rien.
- Ce n'est pas la première fois, commenta un garçon désabusé, et certainement pas la dernière. Les gens qui vont en isolement en reviennent presque toujours un peu plus détraqués qu'avant.
- J'ai entendu dire, intervint un autre plus jeune, que certains n'en étaient même jamais revenus.
- Et ceux qui en sont revenus à peu près sains d'esprit, compléta la fille, n'ont jamais rien dit de qu'il s'y passe.
- Ce n'est pas un coma, intervint un nouveau plus âgé qu'Eric. On appelle cet état la catatonie. C'est comme si son corps continuait à fonctionner, mais qu'il n'y avait plus personne dedans.
- Il y a forcément quelqu'un qui lui a fait quelque chose ! Intervint une jeune fille blonde. Il faudrait peut-être prévenir quelqu'un, non ?
- Tu es à côté de la plaque, Aurore. Ici, les règles sont différentes de partout ailleurs. Le seul moyen d'éviter ça, c'est de te tenir à carreau et ne pas leur donner de raisons de t'envoyer en isolement. Et même comme ça, il n'est pas garanti que tu y échappes. Vous vous souvenez de Benoît ?

Les trois personnes de cette table qui étaient là depuis assez longtemps pour savoir de quoi parlait leur camarade hochèrent gravement la tête. L'atmosphère s'était assombrie d'un seul coup, et le garçon désabusé poursuivit un ton plus bas :

- C'était un garçon gentil, discret, sans histoires, qui ne demandait jamais rien à personne. En fait, on se demande encore comment il a bien pu atterrir ici. Toujours est-il que Benoît a fini par être envoyé à l'isolement lui aussi, sans aucune raison, du moins à ce qu'on sache. Il y est resté toute une semaine. Quand il en est sortit, il avait l'air parfaitement normal, même s'il souriait un peu plus que d'habitude. A l'heure du repas, il venu manger comme d'habitude, et il s'est assit à cette même table, à cette place (il désigna précisément la place où était assis Eric et tout le monde le regarda un instant avant de reporter à nouveau son attention vers le conteur). Moi j'étais de l'autre côté, près de la porte. Benoît a mangé son repas comme d'habitude, et quand il a eu terminé, il s'est levé, il a pris son couteau dans une main, celui se son voisin dans l'autre main, et il s'est mis à égorger tous ceux qui lui passaient sous la main.

L’auditoire captivé était à présent effaré, et effrayé.

- Benoît avait toujours été quelqu'un de gentil et sans histoire et il a pris tout le monde par surprise. Et il courrait vite, le bougre ! Plus que ceux qui essayaient de lui échapper en tout cas. C'est le docteur Haussman qui a fini par l'arrêter. Elle lui a tiré dessus avec un pistolet sortit d'on ne sait où. Benoît s'est relevé, alors elle a tiré à nouveau, mais il bougeait encore, alors elle a recommencé, bam bam bam. Six pruneaux qu'il s'est pris avant d'y passer ! C'était une véritable hécatombe. Ce gentil Benoît, toujours serviable, toujours à l'écoute des autres, à peine revenu d'isolement, il a tué un docteur, trois infirmiers et une bonne quinzaine de patients.

Un lourd silence planait à présent sur la table.

- Et après ça, compléta la fille, ils ont enlevé les corps, nettoyé la cafétéria, et la vie a repris son cours comme s'il ne s'était rien passé, en apparence du moins.
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Message  Nylen Jeu 9 Juil - 2:57

S’il y avait bien une chose qu’elle savait des asiles, c’est que la nourriture y était infecte. Ainsi, lorsqu’elle prit une bouchée de son repas, elle fut surprise de trouver la nourriture agréable. De deux choses l’une : soit ce bâtiment n’était pas ce qu’il semblait être, soit elle avait été envoyée dans un asile  4 étoiles, si cela existait.
Elle triturait quelques miettes de pain du bout de sa fourchette, pensive, et se demandait si ses parents allaient enfin se décider à la laisser tranquille, qu’ils la considèrent malade ou non.

« C’est la dernière fois ma chérie ! lui avait dit son père.

Il y avait dans ses yeux cette lueur particulière, ce mélange d’effroi et de curiosité malsaine. Elle détestait le regard que son propre père lui lançait depuis ses douze ans, elle haïssait les gestes de tendresse froide qu’il essayait de continuer par habitude et, par-dessus tout, elle abhorrait la silhouette filiforme qui prit la parole juste après : cette silhouette tant aimée qui ne pouvait plus, à présent, soutenir son regard sans se cacher au préalable derrière les épaules de son mari.

-          Ton père à raison ma puce, murmura sa mère d’une voix éteinte. Les médecins nous ont dit que cet établissement était le meilleur pour traiter ce genre de cas. C’est la dernière chance, fais-le pour nous.

Et elle avait accepté, parce qu’elle était faible, parce que c’était ses parents, parce qu’ils ne comprenaient pas. Elle, elle avait mis un temps infini à comprendre que Gaby – malgré tous les tords qu’on pouvait lui donner – avait raison sur un point : cette famille était un fardeau et il fallait qu’elle s’en détache.
Il restait à présent cet amour familial, des vestiges de souvenirs qu’elle avait chéri pendant plus de 12 ans, et qui l’enchaînaient à sa petite maison de campagne, à son chêne centenaire, à son chat Thyvel, et à ses parents.
Elle reposa sa fourchette et serra les poings, inutile de montrer qu’elle tremblait.

-          Tu trembles.

Elle essaya de ne pas écouter sa Voix, se concentrant sur le réfectoire. La table qu’elle avait choisie pour prendre son repas était à présent plus animée : le petit groupe de pensionnaire installé à son arrivé semblait plongé dans une grande discussion, une histoire concernant l’asile où ils se trouvaient. Elle ne put s’empêcher d’écouter.

Le récit la figea d’angoisse.

-          Toutes les histoires sont bizarres ici, mais j’avoue que celle-ci… l’est quand même plus que la moyenne, souffla Gaby.
-          Il était sans histoire, mais n’oublie pas où nous sommes. Une rechute peut arriver…
-          Tu ne chercherais pas à te rassurer un peu toi ? Réfléchit Cassie ! En admettant qu’il était siphonné, tu crois vraiment qu’ils auraient gardé un mec avec des antécédents de violence pareille sans une surveillance rapproché ?
-           Oui, vu comme ça… Dis Gaby, tu crois qu’ils nous surveillent aussi ?
-          On n’a jamais été très violent. Impressionnant, oui, mais pas vraiment violent. Et puis, tu connais la politique de la maison : Je ne ferais jamais de mal à une mouche…
-          …sauf si nous sommes en danger, finit Cassie.

Elle redressa la tête et espéra de tout cœur ne pas avoir prononcé cette phrase à voix haute.

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Message  Hlodwig Jeu 9 Juil - 19:45

Après le sombre récit du déraillement de Benoît, l'assistance était restée plongée dans un silence prudent, comme un îlot de calme tendu au milieu du brouhaha de la cantine.
Si tout le monde semblait tenir pour acquis ce qui venait de se raconter, Eric pour sa part, avait un peu de mal à avaler tout ça et restait dubitatif. Quelque chose de terrible avait dut se produire, à n'en pas douter, mais un massacre pareil, ce devait être un peu exagéré.

Et l'histoire de l'isolement aussi, probablement. Les gens avaient tous une nette tendance à relier des faits et des causes de façon hâtive, voire cavalière, surtout lorsque les faits en question étaient marquants. Le cerveau, organe si complexe et si mystérieux, pratiquement vénéré comme un Graal par les chercheurs, était pourtant si facile à duper. Et à détraquer…
Le silence se prolongeait depuis de longues secondes, chacun méditant cet édifiant récit, lorsqu'il fut brisé par la voix d'une fille.

- …sauf si nous sommes en danger.

Tout le monde porta son attention sur elle, visiblement sans comprendre ce qu'elle voulait dire. Et en effet, cela n'avait aucun lien apparent avec ce qui s'était dit précédemment, et pourtant, c'était lancé comme la fin d'une phrase, dont il manquait manifestement le début. Et à voir sa réaction, ce n'était pas tout à fait volontaire.

Une, deux, quatre seconde s’égrainèrent en silence, comme si personne ne savait s'il fallait répondre, ou même réagir. Puis, le garçon qui venait de raconter l'histoire de Benoît intervint :

- Toi, t'es pas toute seule dans ta tête, hein ? Dit-il d'un air entendu, avec un sourire amusé. Oh, t'inquiète pas, on en a plein des comme ça ici, et des plus bizarres que toi. Tu vois le gros garçon blond là-bas ? (Il désigna un jeune garçon pratiquement aussi large que haut, au crâne recouvert d'une tignasse blonde en bataille, à l'autre bout de la salle). Il est tout le temps en train de parler tout seul, de marmonner des trucs, mais incapable de tenir une conversation avec des gens biens réels. Je l'ai même vu se couper lui-même la parole plus d'une fois.

Il se tut un instant, pour ne pas effaroucher la demoiselle, avant de demander :

- Toi c'est Cassie, c'est ça ? Tu es arrivée avec la fournée de cette semaine, comme Aurore, et le timide au bout de la table ? Moi c'est David. Et voici Julie, Colin, Antoine, Laura, et Vincent qui est arrivé jeudi dernier.

Lorsqu'il s'entendit désigner, Eric releva la tête comme un animal soupçonnant l'approche d'un prédateur, mais ne dit rien, une réponse de sa part n'étant pas requise.
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Message  Nylen Jeu 9 Juil - 23:02

Les regards troublés des pensionnaires attablés mirent fin à ses doutes : elle avait parlé à haute et intelligible voix. Un silence s’installa, silence dans lequel elle eut tout le temps de se maudire intérieurement, elle et ses pertes de contrôle. Elle pouvait sentir que Gabriel n’était pas très à l’aise non plus. L’un des patients finit par prendre la parole :

- Toi, t'es pas toute seule dans ta tête, hein ? Dit-il d'un air entendu, avec un sourire amusé. Oh, t'inquiète pas, on en a plein des comme ça ici, et des plus bizarres que toi…

Voilà qui est rassurant, pensa-t-elle en souriant.  Si seulement c’était aussi simple que ça.
Evidemment, des centaines de milliers de cas de schizophrénie peuplaient les asiles, mais les troubles de ces patients n’étaient pas les siens et surtout,  ils n’avaient pas Gabriel dans leur tête. Ce dernier s’offusqua à cette pensée mais garda le silence, ils avaient plus urgent à gérer. Elle avait écouté d’une oreille distraite le reste de la tirade du jeune homme, qui parlait apparemment d’un cas pire que le sien.

- Toi c'est Cassie, c'est ça ? Reprit-t-il. Tu es arrivée avec la fournée de cette semaine, comme Aurore, et le timide au bout de la table ? Moi c'est David. Et voici Julie, Colin, Antoine, Laura, et Vincent qui est arrivé jeudi dernier.

- Bonjour, dit-elle en faisant un signe de tête à la petite assemblée.

Elle les observa un instant et essaya de mémoriser chaque prénom.

-C’est bien ça, reprit-elle en regardant David. Tu sais, cette histoire que tu viens de raconter… c’était il y a longtemps ?

Il y avait de l’hésitation dans sa voix, elle le savait. Elle n’osait l’avouer, mais cette histoire l’avait bien plus effrayé que de raison. Elle voulait en savoir plus.

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Message  Ouroboros Jeu 9 Juil - 23:26

La question de la jeune fille semblait mettre mal à l'aise les pensionnaires les plus anciens, sauf David qui donnait l'impression d'avoir tout fait et tout vu dans sa vie.

- Cela dépend de ce que tu entends par « longtemps », c'est une notion très relative. Je parie que les quelques jours qui viennent de s'écouler ont paru bien plus longs à certains d'entre vous que les six derniers mois que j'ai passé ici. Et puis ce n'est pas…
- Moins d'un ans, le coupa Julie exaspérée. Cela s'est passé en février, donc il y a à peu près…
- Huit mois, compta Antoine.
- Chaque fois que je viens ici, j'ai l'impression de sentir encore l'odeur du sang derrière la javel… dit sombrement Julie en frissonnant.

Un nouveau silence s'installa.

- Je vous offre un petit conseil, les nouveaux : cultivez votre différence. Ici, ce sont les gens « normaux » l'anomalie (il mima les guillemets avec ses doigts). Et si vous essayez de rentrer dans le moule, vous ne ferez pas long feu.

- ça, ce sont des foutaises, David ! Intervint Julie mécontente. N'essaie pas de les contaminer avec tes délires, ils ont probablement bien assez à faire avec leurs propres problèmes.
- Si tu le dis, ma belle. On verra bien s'ils sont encore d'accord avec toi dans deux semaines.
- Le vrai conseil, le voilà, intervint Laura qui n'avait pas dit un mot jusque là : n'oubliez jamais qu'ici, tout a un coût. Absolument tout. Même cette liberté relative dont nous bénéficions à l'intérieur de l'établissement n'est pas sans conséquences, et les notions d'intimité ou de secret sont des concepts qui n'ont pas cours entre ces murs.
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Asylum Epsylon Empty Re: Asylum Epsylon

Message  Nylen Dim 26 Juil - 1:44

Huit mois, l’histoire que David venait de conter datait de huit mois. Elle écouta la suite de leurs conseils d’une oreille distraite, perdue dans ses pensées : huit mois c’est loin et, vu le genre d’établissement dans lequel ils étaient, un accident n’avait rien d’étrange.
Elle finit par quitter le réfectoire après avoir salué d’un geste de la main la petite assemblée, et elle déambula dans un des couloirs attenant au réfectoire.


« Cet endroit est de plus en plus passionnant ! J’aime ça ! S’enthousiasma Gabriel, la voix emplie d’énergie.
       Gaby, je ne vois pas ce qu’il y a de passionnant dans un massacre perpétré par un gosse déséquilibré.
       C’est juste que cette histoire me paraît trop louche dans la version que nous avons entendue. Je te le redis : si le gamin était si dangereux, pourquoi ne pas avoir placé des gardes ou des surveillants ? Et surtout, pourquoi ne pas l’avoir camé aux médocs ? Tu sais très bien qu’avec les doses de cheval qu’ils nous filent ici, on peut plus faire grand-chose.
       Oui, je m’en rappelle assez bien, pensa Cassie avec amertume.
       Écoute ! Essayons de voir par nous même de quoi il en retourne. Partons à l’aventure ! Allons explorer les coins et les recoins de cette structure. Au pire des cas on se fera chopper et, potentiellement, laver le cerveau… sinon on sera fixé sur la non-dangerosité des lieux !
       Gaby… On est dans un asile tu te souviens ? Il doit y avoir des caméras de surveillance, des gens pour observer. Ils ne vont certainement pas apprécier le fait de voir une gamine errer dans les couloirs, que l’établissement soit dangereux ou pas. De plus, je suppose qu’il y a des activités où nous devons nous rendre. Il me semble avoir entendu parler d’une réunion cette après-midi pour les nouv…
       Soit tu viens avec moi, soit j’y vais sans toi.
 
Le ton de Gabriel était sans appel. Elle fit la moue, passablement irritée.
 
       Tu m’as promis de ne plus jamais prendre le contrôle sans mon accord ! Et tu sais très bien que tu n’as plus la capacité de le faire d’ailleurs, dit-elle en roulant les yeux. Cette menace ne fonctionne plus depuis que j’ai quatorze ans.
       Bah, ça valait le coup d’essayer. On y va ?
 
Elle soupira, tiraillée entre la peur de se qui pourrait arriver, et la curiosité qui la poussait à aller dans le sens de Gabriel.
 
       Très bien, murmura-t-elle, tu as gagné. J’ai vu des escaliers quand nous sommes allés au réfectoire. Le rez-de-chaussée dans cette aile n’était qu’un couloir, et la seule pièce qu’il contenait était la salle où nous nous somme présenté. Allons explorer le premier étage.
       Ca me va ! Lui répondit Gabriel d’un ton joueur.
 
Elle retraversa le réfectoire et emprunta les escaliers en colimaçon qui serpentaient autour d’un large pilier de pierre. L’ascension fut lente, le regard de Cassie naviguant d’un pan de mur à un autre, à la recherche de la moindre caméra de surveillance qui pourrait les trahir. Mais elle savait que, même si elle ne les voyait pas, il y avait fort à parier qu’elles existent.
Les dernières marches franchies, Cassie vit un nouveau couloir, identique à celui du rez-de-chaussée.
Elle le parcourut d’un pas rapide et aperçut une porte, au fond. Gabriel n’avait pas dit un mot pour l’instant, et cela commençait à l’inquiéter.
 
-         Gaby ?
-         Ouvre cette porte.
 

Elle posa délicatement sa main sur la poignée de porte et commença à la tourner.

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Message  Hlodwig Lun 27 Juil - 9:16

… Et rien ne se produisit. La porte était verrouillée et refusa de bouger. La caméra de surveillance qui la surmontait, bien visibe derrière sa grille de protection blindée, semblait lorgner de haut l'umportune qui venait de se faire refouler comme à l'entrée d'une boîte de nuit trop branchée.


Eric, encore assis à table, écoutait d'une oreille attentive les conversations autour de lui. Ne rien dire avait l'avantage de laisser aux oreilles l'occasion de faire leur office, et on pouvait récolter beaucoup de renseignements avec de simples conversations d'appenrece anodine.
Laura venait de leur donner un conseil qui semblait à Eric infiniment plus utile que la tirade de David, et beaucoup plus inquiétant aussi. Le jeune garçon regarda autour de lui.


A bien y réfléchir, cette liberté dont il bénéficiait lui-même était en effet pour le moins étrange. Au vu de ce pour quoi il avait été condamné, il s'attendait à passer le reste de sa vie dans une cellule capitonnée. Le fait qu'on laisse quelqu'un comme lui libre de ses allers et venues en compagnie des autres pensionnaires était pour le moins étrange. Et inquiétant. Car si lui-même était laissé livré à lui-même, il pouvait se trouver dans cette foule de chemises bleues d'autres pensionnaires tout aussi dangereux que lui, voir plus encore.


En relevant la tête pour regarder un peu les gens autour de lui, et tenter d'évaluer leur dangerosité, Eric remarqua une caméra de surveillance braquée droit sur lui. Son coeur fit un bond dans sa poitrine et il parcouru nerveusement du regard le reste du refectoire. Il compta pas moins de six caméras, pas dissimulées le moins du monde, disposées pour ne laisser aucun angle mort dans la salle. Chacune était enfermée dans une sorte de grillage pour empêcher qu'on les déteriore.


Alors qu'il n'avait pratiquement rien mangé, Eric se releva et apporta son plateau à peine entamé à la plonge, avant de quitter le réfectoire par la porte où il était arrivé.
Une fois dans le couloir, il n'eut qu'à lever les yeux pour remarquer des caméras dans les coins. Encore une fois, il y en avait un nombre conséquent, disposées pour couvrir tous les angles et ne laisser aucune échappatoire.


« Intimité et secrets sont des concepts qui n'ont pas cours » disait Laura. Il commençait à comprendre ce qu'elle voulait dire. Et il y avait fort à parier que l'établissement tout entier était à l'avenant. Les pensionnaires étaient donc libres d'aller à leur guise, mais il n'échappaient jamais à la surveillance constante.


Soudainement, Eric se rappela qu'il était un peu plus surveillé que les autres, suivi en permanence par deux colosses en blouse blanche. Mais au moment où il se faisait cette réflexion, il constata qu'il était seul désormais. Ses cerbères l'avaient laissé. Curieux, il repassa dans le réfectoire et les aperçu de dos en train de monter un escalier en colimaçon à l'aute bout de la salle.
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